
L’ambassadeur américain en Haïti, Dennis Hankins, a confirmé que les gangs “Viv Ansanm” et “Gran Grif” sont désormais officiellement désignés comme organisations terroristes par le Département d’État. Selon lui, « ces groupes sont les principales sources de violence et d’instabilité en Haïti, mais aussi une menace directe pour les États-Unis et la région. »
Cette désignation ouvre la voie à des actions renforcées contre ceux qui soutiennent ces réseaux criminels, qu’il s’agisse d’aide financière, logistique ou d’approvisionnement en armes. « Tous ceux qui facilitent leurs opérations enfreignent les lois américaines et seront traités comme complices de terrorisme », a averti Hankins.
L’objectif principal de cette décision est de donner aux autorités américaines les outils nécessaires pour tracer, identifier et poursuivre les personnes qui soutiennent activement ces groupes armés. L’ambassadeur a d’ailleurs annoncé que des enquêtes majeures sont en cours et que des mesures judiciaires seront rendues publiques sous peu.
En complément, des restrictions de visas sont à l’étude pour les individus impliqués dans ces réseaux, renforçant ainsi l’arsenal diplomatique et sécuritaire des États-Unis. Hankins a réaffirmé que le soutien de Washington à la Police nationale d’Haïti (PNH) et à la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) se poursuivra sans relâche.
Toutefois, il a insisté sur la nécessité d’une coalition internationale plus large pour contrer efficacement cette menace. « Les États-Unis ne peuvent pas agir seuls ; Haïti a besoin de partenaires solides pour éradiquer ce fléau », a-t-il déclaré, appelant à une coopération renforcée avec l’OEA et d’autres acteurs régionaux.
Avec cette nouvelle classification, les forces américaines de sécurité bénéficieront de pouvoirs accrus, notamment pour la saisie de biens et la neutralisation des circuits financiers qui alimentent les gangs. Cette initiative marque une intensification de la réponse américaine face à l’ancrage du terrorisme en Haïti.